Le fait que le Groupe d’experts intergouvernemental des Nations Unies sur l’évolution du climat (GIEC) nous mette en garde que le rythme actuel des émissions consomme déjà le budget de carbone mondial entier indique clairement que les forces du marché n’assureront pas à elles seules une transition propre à prévenir les changements climatiques catastrophiques.
Les gouvernements doivent agir pour le bien commun et dans l’intérêt du public. Vu l’élection d’un nouveau gouvernement à Ottawa, le Canada est en mesure de s’engager à atteindre des objectifs ambitieux mais réalisables et fondés sur des données scientifiques pour réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre.
Cela nécessite une transformation industrielle appréciable en vue de l’instauration d’une économie générant peu sinon pas de carbone. Cette transformation éliminera ou transformera des emplois actuels, ce qui engendrera probablement une résistance au changement qui risque de compromettre l’établissement d’un consensus social dont le Canada a grandement besoin pour aller de l’avant.
Pour vaincre cette résistance, nous devons créer un million d’emplois verts accompagné d’une stratégie de transition équitable appuyée par les travailleurs et les travailleuses, les employeurs et les gouvernements. Cette stratégie doit englober des mesures de soutien social, de réemploi et de dédommagement et être établie avec la participation des travailleurs et travailleuses et de leurs représentants.